La situation en Irak ne connaît pas de répit. Après une attaque meurtrière, lundi 17 juillet, sur un marché de Mahmoudiya, c'est au tour de la ville chiite de Koufa, à 160 kilomètres au sud de Bagdad, d'être la cible mardi d'un attentat.

L'explosion d'une voiture piégée a tué plus de 50 personnes. Selon les agences, le nombre de tués oscille entre 53 et 59 et le nombre de blessés entre 91 et 130, selon les autorités et des témoins. Auparavant, une source hospitalière avait fait état de 27 personnes tuées et de dizaines de blessés.

Selon des témoins, la voiture a explosé mardi vers 8 heures (4 heures GMT), à proximité de la Grande Mosquée de Koufa. De nombreux ouvriers irakiens étaient réunis à cet endroit, comme chaque matin, dans l'espoir de trouver un travail pour la journée.


"TOUT VOLAIT DANS LES AIRS"

"Une voiture bleue est arrivée et des douzaines de travailleurs l'ont entourée, pensant que son conducteur cherchait des ouvriers. Quelques instants plus tard, tout volait dans les airs", a affirmé Nasser Kadhim, blessé par l'explosion qui a coûté la vie à son frère. Selon l'agence Reuters, les policiers qui se sont rendus sur place ont été accueillis par des jets de pierres de la foule en colère.

Le 6 juillet, un attentat avait déjà touché Koufa, faisant 12 morts et des dizaines de blessés, la plupart étant des pèlerins iraniens. Ce nouvel attentat est le troisième de grande envergure contre la communauté chiite en trois jours. Dimanche soir, 28 personnes dont 25 chiites ont été tuées à Touz Khormatou, à 150 kilomètres au nord de Bagdad, lors d'un attentat dans un café ; lundi, ce sont 48 personnes qui ont péri à Mahmoudiya, au sud de Bagdad, dans une attaque à la voiture piégée, suivie par des tirs dans la foule.