Da Le Monde del 24/11/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-713592@51-713602,0.html
La ville chinoise de Harbin touchée par une pollution au benzène
Les autorités chinoises ont admis, mercredi 23 novembre, qu'une explosion survenue il y a dix jours dans une usine pétrochimique sur les rives du fleuve Songhua avait causé une "pollution majeure" du cours d'eau qui alimente la métropole de Harbin, dans le nord-est du pays.
L'accident du 13 novembre, qui a fait cinq morts, a entraîné la formation en amont de Harbin, la capitale de la province de Heilongjiang, d'une nappe de 80 kilomètres de long contenant notamment du benzène, un hydrocarbure utilisé comme solvant industriel, considéré comme extrêmement nocif.
Cette nappe de pollution, en provenance de la province voisine du Jilin, à 380 km en amont, est arrivée tôt jeudi matin (heure locale) dans les environs de Harbin, où les habitants sont privés d'eau. Le gouvernement local, qui a décidé de fermer certaines écoles de la ville, espère que la nappe aura dépassé la ville en fin de semaine.
Les habitants de l'agglomération, l'une des plus grandes de Chine avec neuf millions d'habitants, ont massivement fui la ville, dès mercredi 23 novembre, après la coupure de l'alimentation en eau potable, la veille à minuit, rapportent des témoins. Cette coupure était initialement prévue pour durer quatre jours mais, devant le mouvement de panique, les autorités ont rétabli l'eau provisoirement pour permettre aux habitants de faire, ou refaire, le maximum de réserves d'eau potable avant que la pollution ne les en empêche. Cette mesure a entraîné une ruée vers les supermarchés de la ville où les stocks d'eau potable et de boissons non alcoolisées a été vite épuisé.
"EXCUSES" DES AUTORITÉS LOCALES, SILENCE DE PÉKIN
Le vice-gouverneur de la province du Jilin, Jiao Zhengzhong, a présenté des excuses aux habitants de Harbin, un geste plutôt inhabituel en Chine de la part d'un haut responsable. "Nous sommes profondément désolés", a déclaré M. Jiao à son homologue de la province du Heilongjiang, selon le quotidien Beijing News. Les autorités de Pékin gardent, elles, le silence sur cet incident.
Cette pollution a également provoqué l'inquiétude des entrepreneurs étrangers présents dans la région, dont certains se sont joints aux efforts des autorités pour faire face à la crise.
"La suspension de la distribution d'eau à Harbin n'a pas touché de manière significative notre production de bière", a indiqué, pour sa part, Alex Chiu, vice-président des opérations à Harbin du brasseur américain Anheuser-Busch. "En fait, la ville a demandé notre soutien pour fournir aux citoyens de l'eau potable à partir des puits utilisés dans nos brasseries", a-t-il précisé dans un communiqué. Selon M. Chiu, la société a envoyé des camions-citernes distribuer de l'eau dans toute la ville.
L'accident du 13 novembre, qui a fait cinq morts, a entraîné la formation en amont de Harbin, la capitale de la province de Heilongjiang, d'une nappe de 80 kilomètres de long contenant notamment du benzène, un hydrocarbure utilisé comme solvant industriel, considéré comme extrêmement nocif.
Cette nappe de pollution, en provenance de la province voisine du Jilin, à 380 km en amont, est arrivée tôt jeudi matin (heure locale) dans les environs de Harbin, où les habitants sont privés d'eau. Le gouvernement local, qui a décidé de fermer certaines écoles de la ville, espère que la nappe aura dépassé la ville en fin de semaine.
Les habitants de l'agglomération, l'une des plus grandes de Chine avec neuf millions d'habitants, ont massivement fui la ville, dès mercredi 23 novembre, après la coupure de l'alimentation en eau potable, la veille à minuit, rapportent des témoins. Cette coupure était initialement prévue pour durer quatre jours mais, devant le mouvement de panique, les autorités ont rétabli l'eau provisoirement pour permettre aux habitants de faire, ou refaire, le maximum de réserves d'eau potable avant que la pollution ne les en empêche. Cette mesure a entraîné une ruée vers les supermarchés de la ville où les stocks d'eau potable et de boissons non alcoolisées a été vite épuisé.
"EXCUSES" DES AUTORITÉS LOCALES, SILENCE DE PÉKIN
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