Da Le Monde del 11/11/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-709053@51-702293,0.html
L'opposition s'unit en Azerbaïdjan, le pouvoir célèbre sa victoire
L 'ensemble de l'opposition, qui peinait jusqu'ici à s'unir, a décidé de former, jeudi 10 novembre, une grande alliance, le Front démocratique, pour dénoncer les fraudes massives et contester la validité du scrutin législatif de dimanche dernier. "Nous sommes en lutte non pas pour des sièges au Parlement, nous voulons que l'élection soit annulée et qu'un nouveau scrutin soit organisé", a déclaré Isa Gambar, le chef du parti Musavat et l'un des leaders de la plus grande coalition existant jusqu'ici, Azadliq.
L'alliance a été annoncée à l'occasion d'une conférence sur la stratégie de l'opposition, après la grande manifestation de la veille qui avait rassemblé environ 15 000 personnes. La deuxième coalition d'opposition, YES, a ainsi décidé, jeudi, de rejoindre Azadliq, de même que le Parti de l'unité nationale et le Parti libéral, dont les leaders étaient déjà sur la tribune, mercredi.
Un autre leader d'opposition, Sardar Jalaloglu, a indiqué que le Front démocratique prévoyait de manifester pendant quatre jours consécutifs à partir de samedi. "Nos mouvements de protestations doivent devenir plus intenses et plus fréquents", a aussi déclaré Ali Kerimli, leader du Front populaire. Jeudi, l'opposition a manifesté pendant trois heures, des militants demandant même l'installation de tentes – sur le modèle de la "révolution orange" en Ukraine, qui a porté au pouvoir Viktor Iouchtchenko – sur la place de la Victoire à Bakou, pour rester au-delà du temps autorisé par les autorités de la capitale.
QUELQUES CONCESSIONS, MAIS AUSSI MOBILISATION DU POUVOIR
Ces actions s'ajoutant aux vives critiques occidentales contre des élections jugées "non conformes aux normes internationales", le gouvernement a fait quelques concessions. Mardi, il a annulé les résultats de deux circonscriptions et ordonné un nouveau comptage dans une troisième. Mercredi, les autorités ont annoncé le limogeage de deux hauts fonctionnaires régionaux et de quatre responsables électoraux. Enfin, le conseiller du président Ilham Aliev, Ali Hasanov, a indiqué jeudi que les résultats de vingt circonscriptions faisaient l'objet d'une enquête.
Cependant, pour faire face aux opposants, le parti du pouvoir, Yeni Azerbaïdjan, a organisé, jeudi, sa contre-manifestation, assurant que le peuple azerbaïdjanais "dirait toujours non" à l'opposition. Et il a réuni un nombre à peu près équivalent de supporters que l'opposition, la veille.
Cela fait penser à Fariz Ismaïlzade, de l'université américaine Johns-Hopkins, qu'"il n'y aura pas en Azerbaïdjan de scénario géorgien, où le Parlement avait été investi, ni ukrainien, où les gens étaient restés dehors pendant des jours". "Les manifestations sont maintenant au second plan, le devant de la scène étant occupé par les tractations gouvernement-opposition, et plus le temps passera, plus l'intérêt de la population faiblira".
L'alliance a été annoncée à l'occasion d'une conférence sur la stratégie de l'opposition, après la grande manifestation de la veille qui avait rassemblé environ 15 000 personnes. La deuxième coalition d'opposition, YES, a ainsi décidé, jeudi, de rejoindre Azadliq, de même que le Parti de l'unité nationale et le Parti libéral, dont les leaders étaient déjà sur la tribune, mercredi.
Un autre leader d'opposition, Sardar Jalaloglu, a indiqué que le Front démocratique prévoyait de manifester pendant quatre jours consécutifs à partir de samedi. "Nos mouvements de protestations doivent devenir plus intenses et plus fréquents", a aussi déclaré Ali Kerimli, leader du Front populaire. Jeudi, l'opposition a manifesté pendant trois heures, des militants demandant même l'installation de tentes – sur le modèle de la "révolution orange" en Ukraine, qui a porté au pouvoir Viktor Iouchtchenko – sur la place de la Victoire à Bakou, pour rester au-delà du temps autorisé par les autorités de la capitale.
QUELQUES CONCESSIONS, MAIS AUSSI MOBILISATION DU POUVOIR
Ces actions s'ajoutant aux vives critiques occidentales contre des élections jugées "non conformes aux normes internationales", le gouvernement a fait quelques concessions. Mardi, il a annulé les résultats de deux circonscriptions et ordonné un nouveau comptage dans une troisième. Mercredi, les autorités ont annoncé le limogeage de deux hauts fonctionnaires régionaux et de quatre responsables électoraux. Enfin, le conseiller du président Ilham Aliev, Ali Hasanov, a indiqué jeudi que les résultats de vingt circonscriptions faisaient l'objet d'une enquête.
Cependant, pour faire face aux opposants, le parti du pouvoir, Yeni Azerbaïdjan, a organisé, jeudi, sa contre-manifestation, assurant que le peuple azerbaïdjanais "dirait toujours non" à l'opposition. Et il a réuni un nombre à peu près équivalent de supporters que l'opposition, la veille.
Cela fait penser à Fariz Ismaïlzade, de l'université américaine Johns-Hopkins, qu'"il n'y aura pas en Azerbaïdjan de scénario géorgien, où le Parlement avait été investi, ni ukrainien, où les gens étaient restés dehors pendant des jours". "Les manifestations sont maintenant au second plan, le devant de la scène étant occupé par les tractations gouvernement-opposition, et plus le temps passera, plus l'intérêt de la population faiblira".
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