Da Le Monde del 07/03/2006
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-747943@51-744701,0.html
Enel veut lever 50 milliards d'euros pour partir à l'assaut de Suez
di Jean-Jacques Bozonnet
ROME - La direction du groupe italien d'électricité Enel devrait soumettre à son conseil d'administration, mercredi 8 mars, un nouveau projet d'offre publique d'achat (OPA) sur le français Suez. Selon la presse italienne du week-end, Fulvio Conti, administrateur délégué d'Enel, et Claudio Machetti, son directeur financier, étudient la possibilité de repartir à l'assaut du géant français. Sans le français Veolia cette fois, grâce à des soutiens bancaires.
Pour acquérir Suez, dont la capitalisation boursière est d'environ 43 milliards d'euros, les Italiens chercheraient 50 milliards d'euros. Ils comptent convaincre une dizaine d'établissements bancaires de participer à un "prêt syndiqué" pour cinq milliards chacun.
Pour le quotidien romain Il Messagero, cet apport financier pourrait servir en partie de crédit-relais, le temps pour Enel de trouver un partenaire intéressé par certains actifs de Suez, notamment dans le secteur de l'environnement (eau, déchet), qui n'intéresse pas le groupe d'électricité.
La Repubblica révèle, lundi 6 mars, que les principales banques transalpines - Unicredito, Banca Intesa et Sanpaolo IMI - seraient "disponibles" pour participer au tour de table. Deutsche Bank et Dresdner Bank seraient aussi intéressées. Parmi les banques d'affaires internationales, remarquent les analystes, Enel ne peut encore compter que sur Crédit Suisse First Boston, associé depuis la première heure dans la préparation de l'offre conjointe avec Veolia.
"SUIVRE LA VOIE INSTITUTIONNELLE"
Ce montage devrait rester théorique dans un premier temps. Un projet d'OPA clés en mains, en quelque sorte, que le groupe italien pourrait "lancer au moment opportun en appuyant sur un simple bouton", écrit La Repubblica.
Apparemment, l'heure n'a pas sonné : aucune décision ne sera prise le 8 mars, ni même le 23 mars lors du conseil d'administration consacré aux comptes annuels. Enel n'entend pas, en effet, bousculer le calendrier diplomatique : avant le 17 mars, Paris doit fournir des explications à la Commission européenne. Celle-ci soupçonne le gouvernement français d'être intervenu pour faire capoter l'OPA conjointe d'Enel et Veolia sur Suez, faussant ainsi les règles du marché.
"L'Italie a suivi et suivra jusqu'au bout la voie institutionnelle", a affirmé, dimanche, le ministre italien de l'économie. Très ferme sur le "protectionnisme français qui fait faire un pas en arrière à l'Europe", Giulio Tremonti a précisé que l'Italie n'exercerait ni "représailles" ni "chantage" sur les groupes français.
A Paris, le ministère de l'économie a indiqué qu'il "ne commente pas des rumeurs de marché et de presse", se refusant à indiquer ce que Paris ferait en cas de lancement d'une OPA d'Enel, une perspective qu'il juge "saugrenue".
Pour acquérir Suez, dont la capitalisation boursière est d'environ 43 milliards d'euros, les Italiens chercheraient 50 milliards d'euros. Ils comptent convaincre une dizaine d'établissements bancaires de participer à un "prêt syndiqué" pour cinq milliards chacun.
Pour le quotidien romain Il Messagero, cet apport financier pourrait servir en partie de crédit-relais, le temps pour Enel de trouver un partenaire intéressé par certains actifs de Suez, notamment dans le secteur de l'environnement (eau, déchet), qui n'intéresse pas le groupe d'électricité.
La Repubblica révèle, lundi 6 mars, que les principales banques transalpines - Unicredito, Banca Intesa et Sanpaolo IMI - seraient "disponibles" pour participer au tour de table. Deutsche Bank et Dresdner Bank seraient aussi intéressées. Parmi les banques d'affaires internationales, remarquent les analystes, Enel ne peut encore compter que sur Crédit Suisse First Boston, associé depuis la première heure dans la préparation de l'offre conjointe avec Veolia.
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Ce montage devrait rester théorique dans un premier temps. Un projet d'OPA clés en mains, en quelque sorte, que le groupe italien pourrait "lancer au moment opportun en appuyant sur un simple bouton", écrit La Repubblica.
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