Da Libération del 21/03/2005
Originale su http://www.liberation.fr:80/page.php?Article=283673
Italie: coups durs en chaîne pour Silvio Berlusconi
Après la volte-face sur l'Irak, fronde des ministres de la Ligue du Nord
di Eric Jozsef
Rome - Deuxième coup dur pour Silvio Berlusconi à deux semaines d'importantes élections régionales : à peine venait-il d'être contraint par Washington à faire marche arrière sur le retrait de ses troupes d'Irak, que voilà son gouvernement plongé dans la crise par la turbulente Ligue du Nord. Jeudi soir, le ministre des Réformes, Roberto Calderoli, a annoncé qu'il avait «remis sa démission» au chef de son parti, Umberto Bossi, ainsi qu'au président du Conseil pour protester contre le retard dans les réformes institutionnelles.
Ras-le-bol. La Ligue ayant conditionné sa participation au gouvernement à l'adoption d'une loi octroyant davantage de pouvoirs aux régions en matière d'éducation, de santé et de sécurité, Calderoli a ainsi voulu manifester bruyamment son ras-le-bol : «A quoi ça sert d'être ministre des Réformes si on ne fait pas de réformes ? A regarder le bocal à poissons rouges ?» L'adoption du projet de loi, qui se trouve actuellement à l'examen au Sénat, a été ralentie par les absences répétées de parlementaires de la majorité, en particulier dans les rangs de l'Alliance nationale et des centristes de l'UDC, qui critiquent la décentralisation voulue par la Ligue. A tel point que Roberto Calderoli a dénoncé un blocage dû à des «tirs amis». Egalement issus du parti de Bossi, le garde des Sceaux, Roberto Castelli, et le ministre du Travail, Roberto Maroni, ont à leur tout haussé le ton, exigeant le respect du pacte de coalition «avant Pâques».
«Dernier effort.» Face à cet ultimatum, Silvio Berlusconi a assuré que le Sénat approuvera rapidement le texte et «que personne n'aura besoin de remettre sa démission». Le patron de Forza Italia a déjà adressé une lettre à tous les sénateurs de la majorité pour leur «demander un dernier effort». Après un entretien avec Silvio Berlusconi, le ministre des Réformes s'est dit prêt à retirer sa démission si la réforme est adoptée la semaine prochaine, comme le lui a promis le président du Conseil.
De toute évidence, la Ligue du Nord ne veut pas se présenter devant les électeurs sans avoir obtenu de résultats sur le front du fédéralisme. Pour Silvio Berlusconi, cette agitation gouvernementale tombe très mal. Les régionales d'avril s'annoncent très disputées, les derniers sondages donnant la gauche légèrement favorite, y compris dans le Latium. Dans cette région, l'exclusion, confirmée vendredi par le tribunal administratif, de la liste d'extrême droite conduite par Alessandra Mussolini semblait pourtant garantir la réélection du président sortant (Alliance nationale). Pour ajouter à la mauvaise humeur du Cavaliere, Eurostat, l'Office européen des statistiques, lui a asséné un nouveau coup en refusant de valider les comptes publics présentés par l'Italie en 2003 et 2004, et pourrait revoir à la hausse le déficit du pays.
Ras-le-bol. La Ligue ayant conditionné sa participation au gouvernement à l'adoption d'une loi octroyant davantage de pouvoirs aux régions en matière d'éducation, de santé et de sécurité, Calderoli a ainsi voulu manifester bruyamment son ras-le-bol : «A quoi ça sert d'être ministre des Réformes si on ne fait pas de réformes ? A regarder le bocal à poissons rouges ?» L'adoption du projet de loi, qui se trouve actuellement à l'examen au Sénat, a été ralentie par les absences répétées de parlementaires de la majorité, en particulier dans les rangs de l'Alliance nationale et des centristes de l'UDC, qui critiquent la décentralisation voulue par la Ligue. A tel point que Roberto Calderoli a dénoncé un blocage dû à des «tirs amis». Egalement issus du parti de Bossi, le garde des Sceaux, Roberto Castelli, et le ministre du Travail, Roberto Maroni, ont à leur tout haussé le ton, exigeant le respect du pacte de coalition «avant Pâques».
«Dernier effort.» Face à cet ultimatum, Silvio Berlusconi a assuré que le Sénat approuvera rapidement le texte et «que personne n'aura besoin de remettre sa démission». Le patron de Forza Italia a déjà adressé une lettre à tous les sénateurs de la majorité pour leur «demander un dernier effort». Après un entretien avec Silvio Berlusconi, le ministre des Réformes s'est dit prêt à retirer sa démission si la réforme est adoptée la semaine prochaine, comme le lui a promis le président du Conseil.
De toute évidence, la Ligue du Nord ne veut pas se présenter devant les électeurs sans avoir obtenu de résultats sur le front du fédéralisme. Pour Silvio Berlusconi, cette agitation gouvernementale tombe très mal. Les régionales d'avril s'annoncent très disputées, les derniers sondages donnant la gauche légèrement favorite, y compris dans le Latium. Dans cette région, l'exclusion, confirmée vendredi par le tribunal administratif, de la liste d'extrême droite conduite par Alessandra Mussolini semblait pourtant garantir la réélection du président sortant (Alliance nationale). Pour ajouter à la mauvaise humeur du Cavaliere, Eurostat, l'Office européen des statistiques, lui a asséné un nouveau coup en refusant de valider les comptes publics présentés par l'Italie en 2003 et 2004, et pourrait revoir à la hausse le déficit du pays.
Sullo stesso argomento
Articoli in archivio
L’INTERVISTA
«La destra rischia al referendum»
Fisichella: riforme caotiche. Non c’è garanzia che la Lega poi rispetti i patti
«La destra rischia al referendum»
Fisichella: riforme caotiche. Non c’è garanzia che la Lega poi rispetti i patti
di Mario Ajello su Il Messaggero del 14/10/2004
di Massimo Giannini su La Repubblica del 13/10/2004
di Massimo Franco su Corriere della Sera del 13/10/2004
In biblioteca
di AA.VV.
Reality Book, 2006
Reality Book, 2006
di AA.VV.
Contemporanea Editore, 2006
Contemporanea Editore, 2006