Da Libération del 13/01/2005
Originale su http://www.liberation.fr/page.php?Article=267790

Tsunami

Le gel de la dette, un geste des pays riches

Le Club de Paris a décidé hier un moratoire sans conditions sur la dette publique du Sri Lanka, de l'Indonésie et des Seychelles, trois pays touchés par le tsunami.

di Vittorio de Filippis, Christian Losson

Le gel après le déluge. L'Indonésie ne paiera pas, du moins pas cette année, les 3 milliards de dollars de sa dette publique extérieure qu'elle devait à l'ensemble des 19 pays riches membres du Club de Paris. Même chose pour les 28 millions de dollars dus par le Sri Lanka ou les 5 millions d'ardoise dévolus aux Seychelles... Ce n'est certes que la moitié des 6,3 milliards de dollars que les 11 pays touchés par la catastrophe devaient rembourser au Club de Paris en 2005. Qu'une infime partie de la dette totale extérieure de tous ces pays, qui culmine à 406 milliards de dollars. Et qu'un montant en apparence résiduel pour ces 11 mêmes pays qui ont remboursé, en 2003, 68 milliards de dollars à leurs créanciers. Soit sept fois le montant total des aides promises, ou l'équivalent du montant annuel de l'aide publique au développement (APD). Mais c'est un geste de plus à destination des pays frappés par le tsunami du 26 décembre.

Offre. Un geste que les chefs d'Etat des pays membres du Club de Paris ne manqueront pas de qualifier de «fort». Car les pays créanciers de ce Club ont en effet annoncé à Paris un moratoire «immédiat et sans conditions» sur la dette extérieure publique de ces trois pays. «C'est une offre du Club de Paris, qui, pour l'instant, n'a pas encore été formellement acceptée par les pays concernés», a annoncé son président, Jean-Pierre Jouyet.

Lancée par le chancelier Gerhard Schröder, reprise au vol par Paris et adoubée par les ministres des Finances du G7 et la plupart des 19 membres du Club de Paris, l'idée d'un moratoire a été approuvée lors du sommet de Djakarta il y a une semaine et par le G7. La voilà sur les rails. «Cette décision constitue une mesure exceptionnelle. Elle se justifie par l'ampleur de la catastrophe, a ajouté Jean-Pierre Jouyet. Elle permettra aux pays touchés d'affecter toutes les ressources disponibles aux besoins humanitaires et à la reconstruction. Elle n'a bien sûr par vocation à se substituer à des financements indispensables.» Il y aura une évaluation des besoins des pays par le FMI et la Banque mondiale, qui permettra «d'affiner la réponse du Club en fonction de la situation des pays concernés, notamment sur la durée du moratoire».

Divergences. Tous les pays membres n'ont, semble-t-il, pas été volontaristes sur le principe même d'un moratoire. Le Japon, qui détient 60 % de l'encours de la dette indonésienne, a longtemps traîné des pieds. Le ministre français de l'Economie, Hervé Gaymard, lui, s'est donné le beau rôle. Il s'était rendu en milieu de journée auprès des délégués de ce groupe informel, réunis au ministère des Finances. Il les avait invités à consentir un «moratoire sur les échéances 2005 [...] qui ne porterait pas intérêt». Sans être visiblement entendu. Pour la France, ce gel des paiements sur les échéances qui lui sont dues par l'Indonésie, le Sri Lanka et les Seychelles porterait sur un total de 130 millions d'euros.

Certains responsables européens, notamment les pays scandinaves, les plus généreux en matière d'APD, se sont prononcés pour des allégements plus conséquents de la dette des pays concernés. Voire une annulation, comme le demandent nombre d'ONG et comme l'a souhaité le PS. Mais Hervé Gaymard a jugé que «traiter d'un bloc la question de la dette n'est pas tout à fait approprié», car il existe différents types de dettes. «Toutes ces dettes ne sont pas des dettes scandaleuses», a-t-il souligné, en allusion à la dette multilatérale, autrement dit envers les grandes institutions internationales. Ce n'est évidemment pas l'avis des réseaux antidette, pour lesquels un rééchelonnement et a fortiori un moratoire sont loin d'être suffisants. Une centaine de personnes étaient réunies hier devant le ministère sous la bannière de la plate-forme Dette et développement (lire ci-dessous). Qui réclame une annulation de la dette publique des pays frappés par la catastrophe. Et un cadre international pour parler de la dette.

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