Da Libération del 16/10/2006
Originale su http://www.liberation.fr/actualite/economie/210808.FR.php
L'Italie lance la bataille contre l'évasion fiscale
Les fraudes représentent 200 milliards d'euros soit 12% du PIB
di Eric Jozsef
Rome - «N otre intervention sera massive et déterminée.» Comme un général en campagne, le vice-ministre italien de l'Economie Vincenzo Visco a promis de mener une guerre sans merci à l'évasion fiscale, pilier autant que plaie de l'économie transalpine. «Le phénomène représente environ 200 milliards d'euros» (plus de 12 % du PIB), a martelé, samedi, le ministre qui a juré de «vaincre la bataille de l'évasion d'ici cinq ans» . Il s'est fixé l'objectif de récupérer un minimum de 13 milliards d'euros avant la fin 2007.
Pour cela, un catalogue de 55 mesures drastiques a été présenté. Il prévoit notamment des peines allant de six à vingt-quatre mois de prison pour les fraudes sur la TVA dépassant 50 000 euros. Plus sévère encore, les commerçants qui seront surpris à ne pas délivrer de ticket de caisse verront, à la troisième infraction, leur magasin fermé pendant un mois. Quant aux avocats, notaires, dentistes et autres professions libérales, ils ne pourront plus, à terme, être payés en liquide.
Pour justifier son plan, Vincenzo Visco a évoqué un récent rapport sur les déclarations fiscales. Un document particulièrement éloquent sur les écarts entre les salariés (prélevés à la source) et les autres. En moyenne, les bijoutiers italiens déclarent des revenus annuels inférieurs à 21 500 euros, c'est-à-dire moins que les instituteurs. Les chauffeurs de taxi gagneraient moins que les ouvriers et les concessionnaires automobiles moins que les métallurgistes. «Il y a des secteurs et des régions où le taux d'irrégularité dépasse les 50 %», a insisté Visco. Alors que Silvio Berlusconi, lorsqu'il était au pouvoir, avait évoqué «un droit naturel» à la fraude quand «l'Etat prend plus du tiers des revenus» , la droite voit «un acharnement idéologique» derrière les mesures de Visco. «Les citoyens sont considérés comme de potentiels fraudeurs», s'est insurgé le sénateur de centre droit Francesco Pionati. Le politologue Ilvo Diamanti fait, lui, remarquer que les salariés aussi ont souvent recours à la fraude lorsqu'il s'agit de payer un dentiste ou un plombier. Au point d'estimer que dans «un climat général de complicité, on peut douter de la réussite du plan Visco».
Pour cela, un catalogue de 55 mesures drastiques a été présenté. Il prévoit notamment des peines allant de six à vingt-quatre mois de prison pour les fraudes sur la TVA dépassant 50 000 euros. Plus sévère encore, les commerçants qui seront surpris à ne pas délivrer de ticket de caisse verront, à la troisième infraction, leur magasin fermé pendant un mois. Quant aux avocats, notaires, dentistes et autres professions libérales, ils ne pourront plus, à terme, être payés en liquide.
Pour justifier son plan, Vincenzo Visco a évoqué un récent rapport sur les déclarations fiscales. Un document particulièrement éloquent sur les écarts entre les salariés (prélevés à la source) et les autres. En moyenne, les bijoutiers italiens déclarent des revenus annuels inférieurs à 21 500 euros, c'est-à-dire moins que les instituteurs. Les chauffeurs de taxi gagneraient moins que les ouvriers et les concessionnaires automobiles moins que les métallurgistes. «Il y a des secteurs et des régions où le taux d'irrégularité dépasse les 50 %», a insisté Visco. Alors que Silvio Berlusconi, lorsqu'il était au pouvoir, avait évoqué «un droit naturel» à la fraude quand «l'Etat prend plus du tiers des revenus» , la droite voit «un acharnement idéologique» derrière les mesures de Visco. «Les citoyens sont considérés comme de potentiels fraudeurs», s'est insurgé le sénateur de centre droit Francesco Pionati. Le politologue Ilvo Diamanti fait, lui, remarquer que les salariés aussi ont souvent recours à la fraude lorsqu'il s'agit de payer un dentiste ou un plombier. Au point d'estimer que dans «un climat général de complicité, on peut douter de la réussite du plan Visco».
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