Da Le Monde del 03/08/2006
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-800595@51-783458,0.html
En Ukraine, le président se résigne à nommer son ex-rival pro-Russe comme premier ministre

Le parti pro-occidental du président a rejoint jeudi la coalition pro-russe, majoritaire au Parlement, avec laquelle il devrait former le futur gouvernement, a annoncé un responsable de ce parti, Notre Ukraine, Roman Zvarytch. La grande perdante est Ioulia Timochenko, héroïne de la Révolution orange et leader du Bloc Timochenko, qui incarne désormais l'opposition à la nouvelle majorité.
"J'ai pris la décision de soumettre [au Parlement] la candidature de Viktor Ianoukovitch au poste de premier ministre", a déclaré M. Iouchtchenko, en direct à la télévision ukrainienne, à l'issue d'intenses négociations avec les leaders pro-russes. "Je comprends toute la difficulté que cela va impliquer (...) mais nous avons une chance unique d'unir les deux rives du fleuve Dniepr", a-t-il poursuivi, dans une allusion à la division du pays entre pro-occidentaux à l'Ouest et pro-russes à l'Est. "Nous avons une bonne chance de sortir de la guerre politique et de passer à la compétition politique (normale)", a-t-il insisté.
UN PACTE D'UNITÉ NATIONALE
Le président a indiqué qu'il avait conclu, avec la coalition pro-russe, un pacte d'unité nationale, qui devrait garantir l'orientation pro-occidentale de l'Ukraine, et que la signature officielle de ce pacte devait avoir lieu jeudi. "Concernant les principes déterminant la politique intérieure et extérieure de l'Ukraine, sa continuité, un point final a été mis aujourd'hui. Je suis persuadé qu'il n'y aura plus de discussions (...) là-dessus dans le monde politique ukrainien, au moins parmi les signataires" du pacte, a-t-il martelé.
Viktor Iouchtchenko avait jusqu'ici hésité à désigner son ex-rival, jugé trop proche de Moscou, à la tête du gouvernement et insistait pour que les pro-russes signent un pacte stipulant notamment l'objectif d'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN.
L'Ukraine était en proie à une grave crise politique depuis les législatives du 26 mars, où aucune formation ne s'est imposée. Après l'échec des pro-occidentaux à s'unir, les pro-russes avaient finalement formé une majoritaire parlementaire début juillet et réclamaient, depuis, la nomination de M. Ianoukovitch à la tête du gouverment.
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