Da Le Monde del 26/04/2006
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-765123@51-740414,0.html

La gauche italienne veut contrer l'empire médiatique de Silvio Berlusconi

di Jean-Jacques Bozonnet

ROME - Quelle sera l'attitude du gouvernement de Romano Prodi sur le conflit d'intérêts de Silvio Berlusconi, homme politique et propriétaire d'un empire médiatique ? Il a suffi d'une petite phrase de Fausto Bertinotti, secrétaire du Parti de la refondation communiste (PRC), l'une des principales composantes de la coalition de centre-gauche, pour relancer le débat sur l'avenir du groupe de télévision privé Mediaset, contrôlé par la Fininvest, la holding de la famille Berlusconi.

"Mediaset devra maigrir, aussi bien en nombre de chaînes qu'en volume de publicité", a-t-il déclaré, dimanche 23 avril, sur RAI 3, l'une des trois chaînes du service public italien. Pressenti pour devenir le prochain président de la Chambre des députés, M. Bertinotti s'est prononcé pour un redimensionnement du secteur audiovisuel "y compris à l'aide d'une nouvelle loi". Les proches du "Cavaliere" ont dénoncé des "idées liberticides". "L'unique motivation de cette sortie est la vengeance contre Berlusconi, qui a commis la faute impardonnable de ne pas avoir perdu les élections", s'est emporté Emilio Fede, le directeur de Rete 4, l'une des trois chaînes commerciales détenues par Mediaset.

Rete 4 est précisément celle qui aurait dû disparaître du paysage audiovisuel hertzien sans la loi dite Gasparri, adoptée en 2004. Théoriquement conçu pour développer le pluralisme, ce texte a renforcé le poids du groupe de M. Berlusconi sur le marché. Non seulement Rete 4 n'a pas été transférée sur le satellite comme l'avait recommandé la Cour constitutionnelle, mais l'assouplissement des seuils de concurrence a permis à Mediaset d'augmenter encore ses parts de marché et son chiffre d'affaires.

Le groupe affiche une santé insolente, avec un bénéfice net de 603,4 millions d'euros en 2005, + 9,8 % par rapport à 2004. Les profits de Mediaset ont presque quadruplé depuis 2001. Ils devraient encore progresser de 8 % cette année. Sa régie publicitaire, Publitalia, assèche près de 60 % du marché. Lors de l'assemblée générale du groupe, jeudi 20 avril, le président de Mediaset, Fedele Confalonieri, s'était montré "préoccupé" par la victoire de la gauche, mais "convaincu que le gouvernement, quel qu'il soit, agira avec prudence". M. Berlusconi est resté discret ; il compte sur la position de force de l'opposition au Parlement, notamment au Sénat, pour modérer les ardeurs réformatrices de la gauche. Celle-ci a beaucoup bataillé contre le conflit d'intérêts du chef du gouvernement sortant. Elle ne veut pas répéter l'erreur de 1996 quand, après le premier gouvernement Berlusconi, elle avait négligé de s'en prendre à la position dominante de Mediaset.

"Nous ferons ce qui est prévu dans notre programme", a indiqué sans plus de précisions M. Prodi, lundi 24 avril. Sur six pages, le document liste les priorités pour parvenir à davantage de pluralisme et de concurrence, mais les interprétations diffèrent sur la méthode. Il faut une loi pour "combattre les situations de monopole, de duopoles ou d'oligopoles", insiste M. Bertinotti. "Une réforme du secteur est nécessaire, mais pas une loi ad hoc dirigée contre Mediaset", estiment les Verts. Pour l'ancien magistrat Antonio Di Pietro, "il ne s'agit pas de faire maigrir Mediaset, mais (...) de faire grandir les autres télévisions".

La Marguerite, l'aile modérée de la coalition de centre-gauche, partagerait avec les centristes de l'autre bord, l'Union des démocrates du centre (UDC), la volonté de faire émerger un "troisième pôle" dans l'interstice laissé par les deux géants actuels, RAI et Mediaset.

D'après les spécialistes, l'embryon pourrait en être Sky Italia, la chaîne cryptée du magnat australo-américain Rupert Murdoch, entrée depuis un an en concurrence frontale avec Mediaset sur les droits du football. Ou plutôt "La 7", chaîne nationale détenue par Marco Tronchetti Provera, patron de Telecom Italia et de Pirelli et actionnaire de RCS Group, l'éditeur du Corriere della sera. C'est précisément un homme de la Marguerite, Paolo Gentiloni, qui est donné favori pour le ministère de la communication.

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