Da Le Monde del 21/03/2006
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3218,36-752952@51-677013,0.html
Absence d'accord des "six" de l'ONU sur une stratégie face au programme nucléaire iranien

Leurs diplomates ont généralement fait état d'une convergence de vues sur "l'objectif" – empêcher l'Iran de devenir une puissance nucléaire militaire – ce que l'on sait depuis plusieurs semaines, manière d'indiquer que les désaccords persistent sur les moyens d'y parvenir.
Les discussions ont été "difficiles", principalement en raison des objections de la Russie, suivie par la Chine, à l'adoption d'un texte fort par le Conseil de sécurité, a indiqué un diplomate occidental qui a souhaité garder l'anonymat. Les diplomates sont convenus de continuer leurs discussions et une séance de consultations prévue pour mardi après-midi au Conseil sur le dossier iranien était en principe maintenu.
"Nous avons fait quelques progrès sur le texte de la déclaration présidentielle actuellement en discussion au Conseil", mais "il est clair que nous avons encore besoin d'autres réunions", a déclaré le secrétaire d'Etat adjoint aux affaires politiques américain, Nicholas Burns. "Nous finirons par avoir cette déclaration, cela va prendre un peu de temps, mais cela en vaudra la peine", a-t-il ajouté. "Les éléments d'un accord sont là, nous cherchons les mots" pour l'exprimer, a-t-il encore dit.
Les quinze membres du Conseil tentent depuis près de deux semaines de s'entendre sur les termes d'un texte franco-britannique qui exige de l'Iran qu'il se conforme aux demandes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et abandonne toute activité liée à l'enrichissement d'uranium.
DÉLAI DE QUATORZE JOURS
Ce texte demande également au directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, de rendre compte de l'application par l'Iran de ces exigences à la fois au Conseil de sécurité et au Conseil des gouverneurs de l'AIEA dans un délai de quatorze jours. Ce délai est un des points de désaccord subsistant, certains pays comme la Chine et la Russie souhaitant l'allonger. Les Occidentaux se sont dits "flexibles" sur cette question, sans vouloir aller au-delà d'un mois. "Nous avons eu une bonne discussion, nous avons constaté de nombreux points d'accord entre nous", a déclaré le directeur politique du ministère des affaires étrangères britannique, John Sawers."Il est essentiel que l'Iran prenne les mesures nécessaires pour entamer le processus de rétablissement de la confiance sur ses intentions en matière nucléaire", a-t-il ajouté.
M. Sawers a démenti une information en provenance de Vienne selon laquelle son gouvernement s'apprêtait à proposer une stratégie à long terme qui inclurait la possibilité d'une reprise des négociations avec l'Iran assortie d'une série de mesures incitatives. "Aucun gouvernement britannique n'a fait une telle proposition", a-t-il affirmé.
Les diplomates n'ont fait aucune déclaration sur les mesures à envisager pour une seconde phase au cas où l'Iran ne se conformerait pas aux exigences de l'AIEA, thème qui était pourtant présenté comme le but principal de leurs réunions.
Celles-ci se sont tenues au siège de la mission britannique auprès de l'ONU. Y ont participé, outre MM. Burns et Sawers, le vice-ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Kislyak, et les directeurs politiques des ministères des affaires étrangères français Stanislas de Laboulaye, chinois Zhang Yan et allemand Michael Schaefer. Les ambassadeurs à l'ONU des six pays les ont ensuite rejoints.
L'Allemagne était présente car c'est l'un des trois pays européens – avec la France et la Grande-Bretagne – à avoir négocié sans succès durant trois ans au sein de la troïka européenne (UE3) avec Téhéran sur le dossier nucléaire iranien.
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