Da Le Monde del 03/01/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-726800@51-704172,0.html

Le chef de l'Etat lève l'état d'urgence et invite ses ministres à redoubler d'efforts

di Béatrice Gurrey, Christophe Jakubyszyn

La consigne de Jacques Chirac au gouvernement pour 2006 est dénuée d'ambiguïté : " Les échéances viendront à leur heure. L'expression des ambitions, qui sont parfaitement légitimes en démocratie, doit venir, elle aussi, à son heure." Autrement dit, il est trop tôt pour ouvrir la compétition présidentielle entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin.

En répondant ainsi aux voeux du gouvernement, mardi 3 janvier, le président exprime peut-être un voeu pieux. Il connaît cependant l'exaspération de l'opinion face à la compétition ouverte au sein de la droite et veut faire de 2006 une année " d'accélération" des réformes. " Une fois la loi promulguée, c'est là que tout commence", a-t-il rappelé à ses ministres : " C'est de la responsabilité personnelle de chacun (...) de s'assurer que ce qui a été voté ou décidé se traduise au plus tôt dans la réalité." Cela vaut en matière d'emploi, d'égalité des chances, de parité...

Cette exigence, a-t-il précisé, s'applique aussi aux trois chantiers déclarés prioritaires le 14 juillet 2002 — la sécurité routière, le cancer et les handicapés —, pour lesquels le chef de l'Etat a demandé au gouvernement de " redoubler d'efforts". Il y a ajouté, pour le ministre de l'intérieur, la lutte contre la délinquance. " Nous savons que face à l'insécurité, beaucoup reste à faire", a-t-il ajouté.

Le président a également " décidé de mettre fin à l'état d'urgence à compter du 4 janvier", comme l'Elysée l'a annoncé dans un communiqué, publié lundi 2 janvier au soir. Le décret devait être signé lors du conseil des ministres, tenu exceptionnellement mardi 3 janvier, en raison du calendrier des voeux. M. Chirac a justifié le recours à la loi du 3 avril 1955 jugée " indispensable pour donner aux forces de l'ordre les moyens d'agir". " C'était évidemment une décision de précaution, de protection et une décision strictement temporaire", a-t-il expliqué.

Huit semaines après avoir réclamé l'état d'urgence à M. Chirac, le premier ministre était allé, lundi 2 janvier, lui en réclamer la levée. Anticipant cette décision, l'Elysée avait demandé dès la fin de la semaine dernière au ministère de l'intérieur de préparer le décret abrogatif. M. Sarkozy n'avait pas caché son scepticisme quant à l'utilité d'instaurer l'état d'urgence et piaffait d'y mettre fin. Le premier ministre avait, lui, décidé de maintenir ce dispositif jusqu'aux fêtes de fin d'année, en accord avec le président, pour prévenir les traditionnelles violences de la Saint-Sylvestre.

Les dispositions exceptionnelles autorisées par la loi de 1955 sur l'état d'urgence ont été peu utilisées. Dès le 9 novembre, soit au lendemain de l'instauration de l'état d'urgence, M. Sarkozy avait adressé une circulaire aux préfets leur demandant d'en faire "un usage mesuré et responsable". Le ministre de l'intérieur y rappelait notamment la nécessité d'une mise en oeuvre "proportionnée à l'importance des risques de troubles à l'ordre public qu'il s'agit de prévenir".

C'est cette nécessaire proportionnalité qui risquait d'être une troisième fois mise en cause devant le Conseil d'Etat par un collectif de professeurs en droit public et de chercheurs. Afin d'éviter un éventuel camouflet juridique le premier ministre avait tout intérêt à lever ce dispositif dès le début d'année.

Pour autant, l'entourage de M. de Villepin fait un bilan largement positif de sa mise en oeuvre. Cette loi aurait eu "un effet dissuasif". Face aux critiques sur l'activation d'une législation d'exception, Matignon répond que "le vrai risque c'est l'extrémisme et le populisme" et que l'état d'urgence a permis au gouvernement "d'apporter des réponses concrètes à une crise".

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