Da Le Monde del 30/11/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-715777@51-706956,0.html
Réélection sans surprise du président Omar Bongo Ondimba au Gabon
Le président gabonais, Omar Bongo Ondimba, a été réélu sans surprise et très largement à la tête du Gabon, qu'il dirige depuis 1967, avec 79,21 % des suffrages lors de la présidentielle de dimanche, selon les résultats officiels annoncés mardi soir par le ministre de l'intérieur.
L'opposant "radical" Pierre Mamboundou arrive en deuxième position avec à peine 13,57 % des suffrages, suivi par l'ex-baron du régime passé à l'opposition Zacharie Myboto, crédité de 6,58 % des voix. Deux autres candidats, Augustin Moussavou King et Christian Serge Maroga, présidents de deux petites formations sans audience réelle, n'ont recueilli respectivement que 0,33 et 0,30 % des voix.
"Est donc élu Bongo Ondimba Omar", a déclaré le ministre de l'intérieur, Clotaire-Christian Ivala, après avoir énuméré ces résultats qui doivent désormais être validés par la Cour constitutionnelle. Le taux de participation au cours de ce scrutin à un tour s'établit à 63,29 % des inscrits.
M. Bongo Ondimba, doyen des chefs d'Etat africains, a remporté la totalité des neuf provinces gabonaises avec des scores allant de 62,57 % dans la Nyanga (extrême Sud-Ouest) à 95,09 % dans le Woleu Ntem (Nord). Il enregistre 92,38 % des voix dans sa province natale du Haut-Ogooué (Sud-Est) contre 7,95 % à M. Myboto, autre fils de la province.
UNE VICTOIRE ATTENDUE
La victoire de M. Bongo Ondimba et son ampleur faisaient peu de doutes, eu égard aux résultats partiels communiqués depuis dimanche soir par les télévisions gabonaises.
Avant même leur publication, ces résultats ont néanmoins été contestés par MM. Mamboundou et Myboto, qui ont accusé le camp présidentiel de fraudes massives.
Quelques heures avant la déclaration télévisée du ministre de l'intérieur, M. Mamboundou s'était proclamé vainqueur de la présidentielle, affirmant avoir recueilli la majorité absolue des voix.
Plus tôt dans la journée, M. Myboto avait dénoncé les résultats officieux "fabriqués" donnant Omar Bongo Ondimba en tête, et le "grand nombre d'irrégularités (...) constaté avant, pendant et après le scrutin", assurant avoir obtenu "plus de 40 % des voix".
Lundi soir, M. Mamboundou a pour sa part appelé ses militants au "calme" et à la "responsabilité" jusqu'à l'annonce des résultats, mais a déjà laissé entendre que ses partisans ne resteraient pas "béats devant la fraude".
MM. Myboto et Mamboundou se sont rencontrés lundi. Les deux hommes "font la même analyse de la situation" et devraient organiser une conférence de presse commune pour évoquer les "fraudes", a déclaré Clémence Mézui, directrice de campagne de M. Myboto.
Ni le vainqueur ni ses adversaires n'ont réagi immédiatement après les résultats. Des observateurs de l'Organisation internationale de la francophonie, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale, des Etats-Unis et du Sénat français ont estimé que le scrutin avait été régulier, transparent et "conforme aux standards internationaux". Les quelques anomalies relevées ne sont pas de nature à entacher sensiblement sa régularité", a souligné l'OIF dans un communiqué séparé.
Dans l'attente de l'annonce des résultats, les forces de l'ordre en tenue antiémeute avaient été déployées en nombre depuis lundi dans certains quartiers populaires de Libreville proches de l'opposition, et devant des bâtiments publics de la capitale. L'entrée de la Cour des comptes, qui abrite le siège de la Commission nationale électorale, était gardée par des automitrailleuses et des soldats postés sur le toit.
Les habitants de Libreville semblaient sur le qui-vive, tandis que se succédaient les rumeurs infondées de manifestations de l'opposition. Aucun incident n'était signalé peu avant minuit mardi.
L'opposant "radical" Pierre Mamboundou arrive en deuxième position avec à peine 13,57 % des suffrages, suivi par l'ex-baron du régime passé à l'opposition Zacharie Myboto, crédité de 6,58 % des voix. Deux autres candidats, Augustin Moussavou King et Christian Serge Maroga, présidents de deux petites formations sans audience réelle, n'ont recueilli respectivement que 0,33 et 0,30 % des voix.
"Est donc élu Bongo Ondimba Omar", a déclaré le ministre de l'intérieur, Clotaire-Christian Ivala, après avoir énuméré ces résultats qui doivent désormais être validés par la Cour constitutionnelle. Le taux de participation au cours de ce scrutin à un tour s'établit à 63,29 % des inscrits.
M. Bongo Ondimba, doyen des chefs d'Etat africains, a remporté la totalité des neuf provinces gabonaises avec des scores allant de 62,57 % dans la Nyanga (extrême Sud-Ouest) à 95,09 % dans le Woleu Ntem (Nord). Il enregistre 92,38 % des voix dans sa province natale du Haut-Ogooué (Sud-Est) contre 7,95 % à M. Myboto, autre fils de la province.
UNE VICTOIRE ATTENDUE
La victoire de M. Bongo Ondimba et son ampleur faisaient peu de doutes, eu égard aux résultats partiels communiqués depuis dimanche soir par les télévisions gabonaises.
Avant même leur publication, ces résultats ont néanmoins été contestés par MM. Mamboundou et Myboto, qui ont accusé le camp présidentiel de fraudes massives.
Quelques heures avant la déclaration télévisée du ministre de l'intérieur, M. Mamboundou s'était proclamé vainqueur de la présidentielle, affirmant avoir recueilli la majorité absolue des voix.
Plus tôt dans la journée, M. Myboto avait dénoncé les résultats officieux "fabriqués" donnant Omar Bongo Ondimba en tête, et le "grand nombre d'irrégularités (...) constaté avant, pendant et après le scrutin", assurant avoir obtenu "plus de 40 % des voix".
Lundi soir, M. Mamboundou a pour sa part appelé ses militants au "calme" et à la "responsabilité" jusqu'à l'annonce des résultats, mais a déjà laissé entendre que ses partisans ne resteraient pas "béats devant la fraude".
MM. Myboto et Mamboundou se sont rencontrés lundi. Les deux hommes "font la même analyse de la situation" et devraient organiser une conférence de presse commune pour évoquer les "fraudes", a déclaré Clémence Mézui, directrice de campagne de M. Myboto.
Ni le vainqueur ni ses adversaires n'ont réagi immédiatement après les résultats. Des observateurs de l'Organisation internationale de la francophonie, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale, des Etats-Unis et du Sénat français ont estimé que le scrutin avait été régulier, transparent et "conforme aux standards internationaux". Les quelques anomalies relevées ne sont pas de nature à entacher sensiblement sa régularité", a souligné l'OIF dans un communiqué séparé.
Dans l'attente de l'annonce des résultats, les forces de l'ordre en tenue antiémeute avaient été déployées en nombre depuis lundi dans certains quartiers populaires de Libreville proches de l'opposition, et devant des bâtiments publics de la capitale. L'entrée de la Cour des comptes, qui abrite le siège de la Commission nationale électorale, était gardée par des automitrailleuses et des soldats postés sur le toit.
Les habitants de Libreville semblaient sur le qui-vive, tandis que se succédaient les rumeurs infondées de manifestations de l'opposition. Aucun incident n'était signalé peu avant minuit mardi.
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