Da Le Monde del 26/08/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-682728@51-681704,0.html
Incendie meurtrier à Paris, la précarité des logements à nouveau en question
Au moins 17 personnes, dont 14 enfants, ont péri dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 août dans l'incendie d'un immeuble vétuste occupé par des familles africaines dans le 13e arrondissement de Paris. Selon un bilan provisoire des sapeurs-pompiers, 47 victimes, dont 17 morts et 30 blessés, avaient été recensées peu avant 5 heures. A la même heure, l'origine du sinistre n'avait pas été déterminée.
Selon des sources policières, 130 personnes, dont une centaine d'enfants, originaires du Mali, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire ou de Gambie, logeaient dans cet immeuble de sept étages, datant des années 1920, situé à l'angle du boulevard Vincent-Auriol et de la rue Edmond-Flamand (13e). Le feu s'est déclaré à 0 h 17 dans la cage d'escalier . L'incendie, qui a mobilisé deux cents pompiers, a été maîtrisé à 2 h 02.
Mohammed Sissé, arrivé sur les lieux à 1 h 30, a raconté avoir vu des flammes, notamment entre le 3e et le 5e étage : "Je suis venu pour avoir des nouvelles des mes cousins, un couple et deux enfants qui habitaient au 4e étage. Nous ne les avons pas vu sortir, nous sommes très inquiets", a-t-il dit. "On voyait beaucoup d'enfants qui appelaient aux fenêtres", a-t-il ajouté.
CONDITIONS DE VIE PRÉCAIRES
Le quartier a été bouclé et les rescapés ont été évacués vers un gymnase proche du lieu du drame, et une cellule médico-psychologique a été établie sous une tente, a rapporté la radio France-Info.
Les familles qui résidaient dans cet immeuble, dont le dernier étage était muré, avaient été envoyées là par des organisations caritatives. Le bâtiment était géré par la société privée France Europe Habitat indique-t-on de source policière. Selon son président, Jacques Oudot, des travaux étaient prévus mais "personne n'a voulu reloger" les habitants. "Il fallait faire des travaux de fond et pour cela l'évacuation d'une partie des familles était nécessaire", a expliqué M. Oudot vendredi matin. Les pouvoirs publics nous ont répondu qu'il y avait "une pénurie de logements", a-t-il poursuivi. "Le choix pour ces familles c'était ça, ou la rue", a-t-il ajouté.
Selon deux témoignages recueillis par l'AFP, l'immeuble était particulièrement vétuste. "Il y avait des rats et des souris", a indiqué un habitant tandis qu'une voisine a assuré que "les escaliers de bois de l'immeuble bougeaient".
INCENDIE PARTICULIÈREMENT MEURTRIER
Cet incendie est l'un des plus meurtriers à Paris depuis la Libération. En avril, un incendie dans un hôtel du 9e arrondissement hébergeant de nombreux immigrés avait fait 24 morts, pour moitié des enfants. Certaines personnes avaient sauté par les fenêtres pour tenter d'échapper aux flammes lorsque le feu s'est déclaré en pleine nuit. La police avait par la suite annoncé l'arrestation d'une jeune femme qui a reconnu avoir causé accidentellement cet incendie.
Des mouvements de défense des immigrés avaient souligné que cette tragédie illustrait les conditions de vie précaires de nombreux immigrants en région parisienne.
"Une fois de plus on se réveille un matin avec un drame épouvantable comme celui-là", a déclaré Martine Aubry, maire socialiste de Lille sur France 2. "Après celui d'avril, combien en faudra-t-il pour qu'on se rende compte que problème de la crise du logement est un problème majeur dans ce pays?", a demandé l'ancienne ministre des affaires sociales. "Nous sommes tous responsables." "On a une crise dans notre pays qui fait qu'aucun gouvernement ne s'y est attaqué véritablement. Je crois que c'est une des priorités actuelles", a estimé Martine Aubry.
Jeudi soir, le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, le préfet de police, le procureur de la République et des représentants de la Ville de Paris se sont rendus sur les lieux de l'incendie, durant la nuit.
Selon des sources policières, 130 personnes, dont une centaine d'enfants, originaires du Mali, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire ou de Gambie, logeaient dans cet immeuble de sept étages, datant des années 1920, situé à l'angle du boulevard Vincent-Auriol et de la rue Edmond-Flamand (13e). Le feu s'est déclaré à 0 h 17 dans la cage d'escalier . L'incendie, qui a mobilisé deux cents pompiers, a été maîtrisé à 2 h 02.
Mohammed Sissé, arrivé sur les lieux à 1 h 30, a raconté avoir vu des flammes, notamment entre le 3e et le 5e étage : "Je suis venu pour avoir des nouvelles des mes cousins, un couple et deux enfants qui habitaient au 4e étage. Nous ne les avons pas vu sortir, nous sommes très inquiets", a-t-il dit. "On voyait beaucoup d'enfants qui appelaient aux fenêtres", a-t-il ajouté.
CONDITIONS DE VIE PRÉCAIRES
Le quartier a été bouclé et les rescapés ont été évacués vers un gymnase proche du lieu du drame, et une cellule médico-psychologique a été établie sous une tente, a rapporté la radio France-Info.
Les familles qui résidaient dans cet immeuble, dont le dernier étage était muré, avaient été envoyées là par des organisations caritatives. Le bâtiment était géré par la société privée France Europe Habitat indique-t-on de source policière. Selon son président, Jacques Oudot, des travaux étaient prévus mais "personne n'a voulu reloger" les habitants. "Il fallait faire des travaux de fond et pour cela l'évacuation d'une partie des familles était nécessaire", a expliqué M. Oudot vendredi matin. Les pouvoirs publics nous ont répondu qu'il y avait "une pénurie de logements", a-t-il poursuivi. "Le choix pour ces familles c'était ça, ou la rue", a-t-il ajouté.
Selon deux témoignages recueillis par l'AFP, l'immeuble était particulièrement vétuste. "Il y avait des rats et des souris", a indiqué un habitant tandis qu'une voisine a assuré que "les escaliers de bois de l'immeuble bougeaient".
INCENDIE PARTICULIÈREMENT MEURTRIER
Cet incendie est l'un des plus meurtriers à Paris depuis la Libération. En avril, un incendie dans un hôtel du 9e arrondissement hébergeant de nombreux immigrés avait fait 24 morts, pour moitié des enfants. Certaines personnes avaient sauté par les fenêtres pour tenter d'échapper aux flammes lorsque le feu s'est déclaré en pleine nuit. La police avait par la suite annoncé l'arrestation d'une jeune femme qui a reconnu avoir causé accidentellement cet incendie.
Des mouvements de défense des immigrés avaient souligné que cette tragédie illustrait les conditions de vie précaires de nombreux immigrants en région parisienne.
"Une fois de plus on se réveille un matin avec un drame épouvantable comme celui-là", a déclaré Martine Aubry, maire socialiste de Lille sur France 2. "Après celui d'avril, combien en faudra-t-il pour qu'on se rende compte que problème de la crise du logement est un problème majeur dans ce pays?", a demandé l'ancienne ministre des affaires sociales. "Nous sommes tous responsables." "On a une crise dans notre pays qui fait qu'aucun gouvernement ne s'y est attaqué véritablement. Je crois que c'est une des priorités actuelles", a estimé Martine Aubry.
Jeudi soir, le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, le préfet de police, le procureur de la République et des représentants de la Ville de Paris se sont rendus sur les lieux de l'incendie, durant la nuit.
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