Da Le Monde del 29/04/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-644407,0.html
Reprise des violences à Lomé, plus de 3 000 réfugiés au Bénin
Après une journée d'accalmie, où les activités avaient repris timidement dans la capitale togolaise débarrassée dans la nuit précédente de ses barricades par les bulldozers de l'armée, les violences ont repris dans la nuit du jeudi 28 au vendredi 29 avril. Les émeutes déclenchées après l'annonce de la victoire de Faure Gnassingbé à la présidentielle togolaise du 24 avril se poursuivent.
L'institut Goethe, centre culturel allemand, a été incendié. Plusieurs témoins ont indiqué que le feu avait été mis par des hommes en armes qui ont d'abord tiré sur le bâtiment avant de pénétrer dans les locaux. Aux environs de 2 h 15 (heure locale), le centre culturel brûlait encore et des impacts de balle étaient visibles sur certaines fenêtres de cet établissement.
Depuis plusieurs jours, l'ambassade d'Allemagne est la cible des attaques du gouvernement, notamment du ministre togolais de l'intérieur, qui l'accuse de soutenir l'opposition. L'ancien ministre de l'intérieur, François Esso Boko, qui avait dénoncé samedi le processus électoral, est actuellement réfugié à l'ambassade d'Allemagne à Lomé.
Par ailleurs, la résidence privée de l'un des principaux dirigeants de l'opposition togolaise, Jean-Pierre Fabre, a été encerclée par un important dispositif militaire, au cours de la même nuit.
Malgré ce nouvel incident, l'activité était presque normale vendredi matin dans les rues de la capitale. La circulation automobile reprenait progressivement, même si la ville ne connaissait pas encore son animation habituelle et reste quadrillée par les forces de l'ordre. La quasi-totalité des barricades érigées par les émeutiers ont été détruites par les bulldozers de l'armée ou démantelées, en particulier dans les quartiers populaires de Bé et Dékon, fiefs de l'opposition et épicentres des violences. La situation était calme dans ces deux quartiers.
3 000 TOGOLAIS AU BÉNIN
La France, accusée par l'opposition de cautionner la victoire contestée de Faure Gnassingbé, a affirmé, jeudi 28 avril, ne pas vouloir s'ingérer dans les affaires du Togo, où ces violences ont fait au moins vingt-deux morts depuis mardi, dont huit enregistrés Aného, au sud-est du pays.
Des biens de ressortissants français ont été pillés mais aucun ressortissant français n'a été agressé physiquement à Lomé, a indiqué Claire Durand, élue de l'Union des Français de l'étranger au Togo.
Dans la région d'Aného, des centaines de Togolais continuaient, jeudi matin, à se réfugier au Bénin voisin. De nombreuses familles, en majorité des femmes et des enfants, baluchons sur la tête et sacs à bout de bras, traversent en pirogue la lagune qui borde l'océan Atlantique et marque à cet endroit la frontière orientale du Togo avec le Bénin.
Plus de 3 000 Togolais ont ainsi passé la frontière. Près de 600 ont été installés dans un camp à Comé, près du poste frontière d'Hilacondji, alors que les autres étaient hébergés par des proches ou des familles d'accueil.
L'institut Goethe, centre culturel allemand, a été incendié. Plusieurs témoins ont indiqué que le feu avait été mis par des hommes en armes qui ont d'abord tiré sur le bâtiment avant de pénétrer dans les locaux. Aux environs de 2 h 15 (heure locale), le centre culturel brûlait encore et des impacts de balle étaient visibles sur certaines fenêtres de cet établissement.
Depuis plusieurs jours, l'ambassade d'Allemagne est la cible des attaques du gouvernement, notamment du ministre togolais de l'intérieur, qui l'accuse de soutenir l'opposition. L'ancien ministre de l'intérieur, François Esso Boko, qui avait dénoncé samedi le processus électoral, est actuellement réfugié à l'ambassade d'Allemagne à Lomé.
Par ailleurs, la résidence privée de l'un des principaux dirigeants de l'opposition togolaise, Jean-Pierre Fabre, a été encerclée par un important dispositif militaire, au cours de la même nuit.
Malgré ce nouvel incident, l'activité était presque normale vendredi matin dans les rues de la capitale. La circulation automobile reprenait progressivement, même si la ville ne connaissait pas encore son animation habituelle et reste quadrillée par les forces de l'ordre. La quasi-totalité des barricades érigées par les émeutiers ont été détruites par les bulldozers de l'armée ou démantelées, en particulier dans les quartiers populaires de Bé et Dékon, fiefs de l'opposition et épicentres des violences. La situation était calme dans ces deux quartiers.
3 000 TOGOLAIS AU BÉNIN
La France, accusée par l'opposition de cautionner la victoire contestée de Faure Gnassingbé, a affirmé, jeudi 28 avril, ne pas vouloir s'ingérer dans les affaires du Togo, où ces violences ont fait au moins vingt-deux morts depuis mardi, dont huit enregistrés Aného, au sud-est du pays.
Des biens de ressortissants français ont été pillés mais aucun ressortissant français n'a été agressé physiquement à Lomé, a indiqué Claire Durand, élue de l'Union des Français de l'étranger au Togo.
Dans la région d'Aného, des centaines de Togolais continuaient, jeudi matin, à se réfugier au Bénin voisin. De nombreuses familles, en majorité des femmes et des enfants, baluchons sur la tête et sacs à bout de bras, traversent en pirogue la lagune qui borde l'océan Atlantique et marque à cet endroit la frontière orientale du Togo avec le Bénin.
Plus de 3 000 Togolais ont ainsi passé la frontière. Près de 600 ont été installés dans un camp à Comé, près du poste frontière d'Hilacondji, alors que les autres étaient hébergés par des proches ou des familles d'accueil.
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