Da Le Monde del 26/04/2005
Originale su http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-642955@51-627445,0.html
Pékin réagit aux mesures préconisées par l'UE sur le textile
La Chine a averti, mardi 26 avril, que les relations commerciales sino-européennes pourraient être affectées si l'Union européenne prenait des mesures pour limiter les exportations de textile chinois. "Nous espérons que l'UE est consciente de l'impact négatif qu'aurait cette décision", a déclaré le porte-parole du ministère du commerce, Chong Quan. "Nous espérons que l'UE s'abstiendra d'influencer le commerce bilatéral en agissant unilatéralement", a ajouté M. Chong dans un communiqué sur le site internet du ministère.
Lundi soir, la Chine avait déjà vivement réagi à la volonté européenne de limiter ses exportations de produits textiles, rejetant la responsabilité des très fortes hausses constatées sur le manque de préparation de certains pays face à la libéralisation du commerce mondial. "La Chine est fermement opposée aux limitations imposées par d'autres pays", avait déclaré à Djakarta le ministre du commerce chinois, Bo Xilai, cité par l'agence Nouvelles de Chine.
Mais Bruxelles a réaffirmé sa détermination sur ce dossier. Le commissaire européen au commerce Peter Mandelson a appelé mardi la Chine à limiter elle-même ses exportations de textiles si elle voulait éviter des contre-mesures européennes. Parlant à la presse à l'occasion d'une brève escale à Hong Kong, M. Mandelson a appelé la Chine à auto-réduire ses exportations, à l'origine d'une levée de boucliers en Europe et aux Etats-Unis. "Je demande à la Chine d'examiner les mesures sur le textile qu'elle a déjà mises en place et de voir s'il est possible de faire plus dans ce secteur", a-t-il dit. "Il y va de l'intérêt propre de la Chine de prendre les dispositions nécessaires pour éviter des mesures de sauvegarde formelles", a-t-il ajouté.
OUVERTURE JEUDI D'UNE ENQUÊTE
M. Mandelson s'est dit préoccupé des effets de l'explosion des exportations chinoises dans des pays européens où l'industrie textile reste importante. Il a aussi écarté les objections de l'Organisation mondiale du commerce notant que lors de son adhésion à l'OMC, la Chine avait aussi signé une clause de sauvegarde protégeant son industrie textile en cas de pression similaire. "La Chine ne peut pas être surprise si d'autres gens veulent y recourir", a-t-il dit. Il a ajouté que si Pékin ne consentait pas à réduire ses exportations à un niveau plus acceptable, l'Europe prendrait des mesures qu'il a qualifiées d'"équilibrées, proportionnées et défendables".
M. Mandelson avait annoncé, dimanche, qu'il allait demander l'ouverture d'une enquête, premier pas vers la mise en place de clauses de sauvegarde sur neuf catégories de produits pour lesquels l'augmentation des exportations chinoises vers l'UE dépasse des seuils d'alerte. Une des porte-parole de la Commission européenne a annoncé, mardi, que Bruxelles commencera jeudi sa procédure.
Au premier trimestre 2005, les exportations de produits textiles chinois vers l'UE ont progressé globalement d'environ 50 %. Pour certains articles, ils ont atteint des chiffres encore plus importants : + 534 % pour les pull-overs et + 413 % pour les pantalons pour hommes.
Lundi soir, la Chine avait déjà vivement réagi à la volonté européenne de limiter ses exportations de produits textiles, rejetant la responsabilité des très fortes hausses constatées sur le manque de préparation de certains pays face à la libéralisation du commerce mondial. "La Chine est fermement opposée aux limitations imposées par d'autres pays", avait déclaré à Djakarta le ministre du commerce chinois, Bo Xilai, cité par l'agence Nouvelles de Chine.
Mais Bruxelles a réaffirmé sa détermination sur ce dossier. Le commissaire européen au commerce Peter Mandelson a appelé mardi la Chine à limiter elle-même ses exportations de textiles si elle voulait éviter des contre-mesures européennes. Parlant à la presse à l'occasion d'une brève escale à Hong Kong, M. Mandelson a appelé la Chine à auto-réduire ses exportations, à l'origine d'une levée de boucliers en Europe et aux Etats-Unis. "Je demande à la Chine d'examiner les mesures sur le textile qu'elle a déjà mises en place et de voir s'il est possible de faire plus dans ce secteur", a-t-il dit. "Il y va de l'intérêt propre de la Chine de prendre les dispositions nécessaires pour éviter des mesures de sauvegarde formelles", a-t-il ajouté.
OUVERTURE JEUDI D'UNE ENQUÊTE
M. Mandelson s'est dit préoccupé des effets de l'explosion des exportations chinoises dans des pays européens où l'industrie textile reste importante. Il a aussi écarté les objections de l'Organisation mondiale du commerce notant que lors de son adhésion à l'OMC, la Chine avait aussi signé une clause de sauvegarde protégeant son industrie textile en cas de pression similaire. "La Chine ne peut pas être surprise si d'autres gens veulent y recourir", a-t-il dit. Il a ajouté que si Pékin ne consentait pas à réduire ses exportations à un niveau plus acceptable, l'Europe prendrait des mesures qu'il a qualifiées d'"équilibrées, proportionnées et défendables".
M. Mandelson avait annoncé, dimanche, qu'il allait demander l'ouverture d'une enquête, premier pas vers la mise en place de clauses de sauvegarde sur neuf catégories de produits pour lesquels l'augmentation des exportations chinoises vers l'UE dépasse des seuils d'alerte. Une des porte-parole de la Commission européenne a annoncé, mardi, que Bruxelles commencera jeudi sa procédure.
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