Da Libération del 05/04/2005
Originale su http://www.liberation.fr/page.php?Article=287324

Le gouvernement Berlusconi encore désavoué par les urnes

L'opposition de gauche aurait emporté 11 des 13 présidences de région

di Eric Jozsef

Rome - Silvio Berlusconi a perdu les élections régionales. Avant même que ne soient connus les résultats définitifs, l'état-major de son parti, Forza Italia, tentait hier après-midi de minimiser le revers subi. «Ce n'était pas un référendum sur le gouvernement Berlusconi», s'est ainsi empressé d'affirmer le ministre des Affaires sociales, Enrico La Loggia. Selon les premiers résultats, l'Union, le nouveau nom de la coalition de gauche, aurait enregistré à l'occasion un succès retentissant à un an seulement des prochaines législatives. L'opposition a emporté au moins huit des treize présidences de région en jeu, alors qu'avant le scrutin elle n'en détenait que cinq.

Dans l'attente des résultats définitifs, les tendances indiquent clairement qu'il s'agit d'un désaveu personnel pour Silvio Berlusconi. Depuis 2001, celui-ci a perdu presque toutes les élections locales.Fin mars, pour tenter d'enrayer la spirale de la défaite, il avait décidé de s'impliquer directement dans la campagne pour les régionales expliquant qu'elles constituaient «un test politique».

Divisions. Alors qu'il avait promis la prospérité à ses concitoyens, l'économie est au bord de l'asphyxie et sa coalition n'a jamais véritablement trouvé un équilibre. Malgré la trêve politique imposée par la mort de Jean Paul II, le résultat des régionales qui concernaient plus de 40 millions d'Italiens pourrait relancer les divisions entre Forza Italia, la Ligue du Nord et l'Alliance nationale (AN, ex-fascistes). Dès hier, le chef du groupe parlementaire d'AN, Domenico Nania, invitait le parti du chef du gouvernement à une «réflexion».

Pour la gauche, le succès d'hier devrait, à l'inverse, permettre de souder une coalition très hétérogène et réaffirmer le leadership de l'ex-président de la Commission européenne, Romano Prodi, revenu sur la scène politique italienne à l'automne dernier.

Hier soir, la coalition de la droite au pouvoir ­ la Maison des libertés ­ ne semblait en mesure de conserver que la Lombardie et la Vénétie. Le sort de trois autres régions, le Latium, les Pouilles et le Piémont, était encore incertain, mais la gauche semblait y avoir l'avantage. L'issue de ces trois scrutins permettra de savoir s'il s'agit, pour Silvio Berlusconi, d'une sévère défaite ou d'une véritable débâcle. La perte de la région de Turin confirmerait le recul de la droite dans le Nord, alors que la Ligurie a été reconquise par l'opposition. En Lombardie et Vénétie, deux traditionnels bastions de Forza Italia et de la Ligue du Nord, les présidents sortants ont également cédé du terrain.

Candidat radical. La vague a également submergé le Mezzogiorno où la gauche conserve la Campanie et enlève la Calabre. Dans les Pouilles, l'éventuel succès de «Niki» Vendola constituerait une gifle pour Forza Italia. Largement distancé il y a encore quelques semaines, le jeune candidat à boucle d'oreille de Refondation communiste, qui n'a jamais caché son homosexualité, avait dû affronter des élections primaires pour s'imposer à la tête de la liste de gauche. Le choix de ce candidat radical avait alors été perçu par la droite comme une garantie de succès.

Dans le centre du pays, l'opposition consolide ses bastions de Toscane, d'Ombrie, des Marches et pourrait s'imposer dans le Latium où son candidat Piero Marazzo devançait légèrement le président sortant d'Alliance nationale, Francesco Storace. C'est dans cette région symbole, autour de Rome, que s'est cristallisée la bataille électorale. La petite-fille du Duce, Alessandra Mussolini, qui a quitté AN après que le président du parti et ministre des Affaires étrangères, Gianfranco Fini, eut qualifié le fascisme de «mal absolu», lors d'un voyage à Jérusalem, est venue jouer les trouble-fête à la tête d'une liste d'extrême droite. Elle aurait obtenu un peu plus de 3 % des suffrages, ouvrant ainsi la voie au candidat de gauche.

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